À la rencontre de Paul Rabliauskas
La mission de Paul Rabliauskas est de nous faire rire, tout en ouvrant nos esprits et nos cœurs.
L’humoriste est le co-créateur de la comédie Le conteur (V.F. de Acting Good). Dans cette série à succès de CTV Comedy Channel, il interprète Paul, un aspirant humoriste qui, après s’être cassé les dents à Winnipeg, rentre chez lui dans la communauté anichinabée de Grouse Lake, accessible uniquement par avion. Entouré d’une palette de personnages délicieusement dingues, dont une mère indulgente (Tina Keeper), une sœur dure de dure (Roseanne Supernault) et un cousin pas tellement fiable (Gabriel Daniels), Paul gagnera lentement en maturité.
« C’est comme si je jouais mon propre rôle, en fait, mentionne Paul Rabliauskas depuis Selkirk au Manitoba, durant une courte pause sur le plateau de la deuxième saison de l’émission. On y raconte mon retour dans la communauté après une tentative ratée de me faire connaître en ville. Là-bas, j’ai failli obtenir mon émission à quelques reprises, mais les occasions m’ont glissées entre les doigts. J’ai donc dû rentrer à la maison. »
Paul Rabliauskas, dont les origines sont anichinabées et lituaniennes, a grandi dans la communauté des Premières Nations de Poplar River, à environ 350 kilomètres au nord de Winnipeg. Sa carrière a décollé après quelques participations à diverses éditions du festival Just for Laughs, à l’émission The Debaters, diffusée à la radio de CBC, et à la série The New Wave of Stand-Up qui, comme son titre l’indique, met en vedette la nouvelle génération d’humoristes.
Mais c’est le succès de la série Le conteur qui le rend le plus fier. Il espère que son incidence ira au-delà du divertissement. « Les gens au pays ont une perception généralement négative des personnes issues des Premières Nations. Ils ont intégré ces stéréotypes en grandissant, indique-t-il J’espère qu’en regardant l’émission, l’auditoire parviendra à se défaire de ses idées préconçues et à apprécier son histoire, qui met de l’avant une famille vraiment très drôle. »
« Nous n’aurions pas pu réaliser ce projet sans l’appui du FMC, rappelle-t-il. Quand nous obtenons un tel soutien, nous avons l’impression d’être sur la bonne voie. »
Grâce à la popularité de l’émission, Paul Rabliauskas n’a pas eu à rentrer à Poplar River. « Ça fait plus d’un an que je n’y ai pas mis les pieds. J’ai été trop occupé, admet-il. Évidemment, j’ai hâte d’y aller, mais c’est bien d’être ici, de réaliser mon rêve. Je me pince chaque jour pour me rappeler que tout cela est bien réel. Je suis très reconnaissant. »