Une étude révèle que la majorité des femmes font état d’obstacles professionnels liés à leur sexe dans le secteur canadien de la production médiatique
Une étude d’envergure mondiale attire l’attention sur une approche globale intégrant la divulgation, les incitatifs financiers et l’éducation
TORONTO, le 30 janvier 2017 – Une étude rendue publique aujourd’hui par l’Association canadienne des producteurs médiatiques (ACPM), en partenariat avec le Fonds des médias du Canada (FMC) et d’autres agences et associations, révèle que près de 90 % des répondantes, qui travaillent dans le secteur canadien des médias sur écran, déclarent qu’elles se heurtent à des obstacles fondés sur leur sexe relativement à la progression de leur carrière. L’étude, intitulée Femmes et leadership : Étude sur la parité de genre et la diversité dans l’industrie médiatique canadienne comprend également une analyse des programmes, des politiques et des lois mises en œuvre en vue d’améliorer la parité hommes-femmes dans l’industrie du divertissement dans d’autres pays et elle identifie les meilleures pratiques qui pourraient être adoptées ici même, au Canada.
Parmi les 561 personnes interrogées dans le cadre de cette étude, 87 % des répondantes (et 83 % de tous les répondants) croient que, dans ce secteur d’activité, les femmes se heurtent à des obstacles professionnels uniques, que les hommes ne rencontrent pas. Les répondants ont indiqué que les obstacles les plus importants qu’affrontent les femmes sont l’iniquité salariale et le manque de reconnaissance de leur rendement. Le contenu de l’étude fera l’objet d‘une discussion dans le cadre de la table ronde « Femmes et leadership dans l’industrie médiatique » qui aura lieu lors du congrès Prime Time in Ottawa de l’ACPM, du 1er au 3 février prochain.
« Cette étude nous offre non seulement des données nous permettant de mieux quantifier le problème au Canada, mais elle nous procure également un résumé complet des outils efficaces, éprouvés ailleurs, qui peuvent nous aider à aborder et à corriger le problème de la disparité entre les sexes qui, comme nous le savons, existe ici », a déclaré Reynolds Mastin, président et chef de la direction, CMPA. « Notre contenu est à son meilleur lorsqu’il reflète les points de vue et les expériences de tous les Canadiens et Canadiennes et nous sommes impatients de collaborer avec nos partenaires de l’ensemble du secteur afin de veiller à offrir des possibilités à tous et à toutes. »
L’analyse effectuée dans le cadre de cette étude a identifié la Suède comme étant un exemple à suivre en matière d’atteinte de la parité hommes-femmes dans le milieu de la production médiatique. Entre 2012 et 2015, le pourcentage de femmes occupant des postes-clés de création dans la réalisation de films financées par l’organisme national de financement, le Swedish Film Institute (SFI), est passé de 26 à 49 %. Cette progression découle d’un plan d’action complet et multifacette qui comprenait des objectifs d’embauche fondés sur le genre et qui mettait également l’accent sur l’élimination des obstacles systémiques qui décourageaient les femmes de postuler pour des emplois-clés en création.
Sur la base des constatations de l’analyse des programmes, des politiques et des lois mises en œuvre en dans d’autres pays, les répondants du sondage devaient choisir et classer par ordre d’importance une série de mesures susceptibles de diminuer les disparités entre les genres dans le secteur médiatique. Voici les premiers choix des répondants :
- Affecter à parts égales les fonds publics en fonction de la parité hommes-femmes (44 %).
- Accorder des points bonis dans les critères d’attribution de financement aux producteurs qui confient des postes-clés à des femmes et à des candidates issues de minorités (15 %).
- Obliger les sociétés cotées en bourse à divulguer le degré de représentativité féminine et de diversité attribuable aux œuvres scénarisées dont elles commandent la réalisation (14%).
- Offrir une formation sur le phénomène de la « partialité involontaire » (10 %).
- Encourager ou récompenser les entreprises réglementées qui commandent des émissions scénarisées canadiennes quand elles atteignent certains objectifs en matière de diversité et de parité hommes-femmes (10 %).
- Soutenir les projets de productrices et de créatrices au stade émergent de leur carrière en affectant des fonds publics à cette fin (7 %).
« Les résultats de cette étude sont frappants et, lorsque nous les considérons en lien avec le contenu des entrevues menées auprès de femmes qui travaillent dans l’industrie ici même, au Canada, et partout dans le monde, un plan directeur de changement commence à se dessiner », a précisé M. Mastin.
En résumé, l’étude recommande l’élaboration d’une approche d’inclusion globale comprenant des tactiques visant à aborder efficacement les six éléments suivants :
- divulgation et recherche,
- incitatifs financiers,
- initiatives volontaires d’inclusion,
- formation axées sur les compétences,
- représentation des femmes à l’écran,
- diversité à travers le genre.
AU SUJET DE L’ÉTUDE
L’étude a été menée par Duopoly, une société de recherche œuvrant dans le domaine du divertissement. La méthodologie comprenait un vaste sondage en ligne parmi les membres canadiens de l’industrie de la production médiatique (561 répondants) portant sur leur expérience et leurs perceptions à l’égard de la disparité entre les genres, des entrevues auprès de chefs d’agences et d’organismes de financement de partout dans le monde et une trentaine d’entrevues avec des intervenantes occupant des postes clés au Canada. L’étude initiale a été menée du mois d’août au mois de novembre 2016.
Le financement de cette étude a été assuré par la Société de développement de l’industrie des médias de l’Ontario, l’Office national du film, la Société de développement des entreprises culturelles, Creative BC, Téléfilm Canada, le Fonds des médias du Canada, RBC et l’ACPM. Toute opinion, constatation, conclusion ou recommandation exprimée dans le cadre de cette étude appartient à ses auteurs et ne reflète pas nécessairement le point de vue des partenaires financiers.
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